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CHAMPION'S LEAGUE

Marseille perd à la roulette russe

Dominateur pendant l'intégralité de la rencontre mais jamais à l'abri d'une contre-attaque renversante, l'Olympique de Marseille a craqué en toute fin de match devant le Spartak Moscou (0-1), mercredi soir au Velodrome, lors de son entrée en lice dans cette Ligue des Champions. Un résultat regrettable face à un adversaire direct, qui risque d'handicaper les Phocéens dans leur quête des huitièmes de finale. Car de son côté, Chelsea a explosé Zilina (4-1).

Brandao pris dans l'étau russe, c'est tout Marseille qui flanche. (Reuters) Brandao pris dans l'étau russe, c'est tout Marseille qui flanche. (Reuters)
L'Olympique de Marseille semble avoir fait de la Ligue des champions une course à obstacles. Battus d'entrée à domicile la saison dernière par l'AC Milan (1-2) avant de chuter sur la pelouse du Real (0-3), défaits sur le même score par Liverpool un an plus tôt, toujours au Vélodrome, avant de subir la même punition sur le terrain de l'Atletico Madrid (1-2), les Marseillais n'ont pas trouvé mieux, pour entamer leur campagne 2010-2011, que de partir sur les mêmes bases, face à une équipe du Spartak Moscou qui n'a pourtant pas le pedigree des Milanais ou des Anglais (0-1). On sait comment s'était conclue leur précédente aventure européenne... Pour ne pas connaître le même sort et passer enfin l'hiver, eux qui avaient fait de l'Europe une priorité de leur saison forts de leur statut de champions de France en titre, les Marseillais connaissent déjà la donne : prendre leur revanche contre les Russes ou réussir un exploit contre Chelsea, vainqueur en Slovaquie de Zilina (4-1) et d'ores et déjà promis à la première place de ce groupe F.

On jurerait que cette équipe phocéenne en a les moyens. Mais celle-ci devra se libérer de cette inhibition qui l'a accompagnée mercredi pour sa première sortie dans la grande cour européenne. Avec une attaque portée par Brandao, préféré à Gignac, animée des deux feu-follets que sont Valbuena et Ayew, et soutenue par le trident Cheyrou-Cissé-Lucho, l'OM avait les armes pour imposer son jeu. Les hommes de Didier Deschamps, faute de vitesse et d'enthousiasme, se sont cassés les dents sur une équipe russe venue avec pour seul but de ne pas en prendre, malgré la présence dans ses rangs du Brésilien Welliton, présenté comme la nouvelle terreur des surfaces, fort il est vrai de 15 buts en 16 matches.

Gignac touche du bois

Face à ce bloc russe compact et replié dans ses 30 derniers mètres, les Marseillais n'ont alors que pour seule option de tenter de loin mais ni Cheyrou (7e, 16e), ni Ayew (12e, 35e) ne parviennent à mettre en danger Dykan, le gardien moscovite pourtant loin de transpirer la sérénité. Le coup de patte de Lucho mal exploité par Cheyrou (3e), la reprise de volée de Brandao (34e) ou enfin celle de Cheyrou en fin de première période (45+1e) ne sont pas plus efficaces. Au point de faire passer les tentatives moscovites, une frappe trop enlevée d'Alex suite à un ballon perdu dans l'axe par Cissé (22e) et un coup franc d'Alex pas loin d'être repris par Welliton au premier poteau, pour les occasions les plus franches.

Décidé à s'enflammer mais échaudé par les entames ratées de son équipe les saisons précédentes, le public du Vélodrome retient son souffle. Pas Brandao qui se lance dans un rush désespéré, conclu par une frappe du gauche trop croisée (46e), au retour des vestiaires. Après une dernière tête trop molle sur un centre d'Azpilicueta (58e), le Brésilien, peu en vue, cède sa place à Gignac au sein d'une équipe marseillaise rappelée à l'ordre sur une tête à bout portant d'Ibson, sortie par un arrêt réflexe de Mandanda et annulée par l'arbitre pour une faute préalable dans la surface phocéenne (60e).

L'entrée en jeu de l'ancien Toulousain, encore à la recherche de ses marques dans cette équipe, permet à l'OM de se rapprocher du but adverse. En douceur... Le pic marseillais intervient à un quart d'heure du coup de sifflet final. Replacé à gauche (une idée à garder en tête tant Ayew est passé à côté de son match), Valbuena s'essaie d'abord mais son tir en pivot est sorti par Dykan, un gardien peu académique mais terriblement efficace (75e). Puis l'international français se mue en passeur pour Lucho qui rate immanquablement le cadre de la tête (76e) avant de dévisser sa frappe (80e). L'OM pousse mais s'expose aux contres adverses. Une demi-occasion suffira aux Russes, un centre de Kombarov contré par Azpilicueta entre les jambes de Mandanda (82e, 0-1). La frappe de Gignac sur le poteau dans les arrêts de jeu ne laissera que plus de regrets à des Marseillais qui ont cette fâcheuse habitude de démarrer trop tard. Sauront-ils rattraper le train des huitièmes ?